Afin d'inscrire le nouvel équipement dans la morphologie bâtie du centre-bourg, le bâtiment est implanté dans la continuité de celui du groupe scolaire et se caractérise par une architecture présentant une couverture tuiles à quatre pans conçue comme une halle de village. La volontaire compacité du bâti a permis de limiter les coupes d'arbres dans ce site largement arboré.
Le bâtiment est assis sur une dalle basse reprenant au sol le tracé de la toiture, et absorbant la déclivité naturelle du terrain. Se dégage alors un espace abri, entre-deux, entre le sol et le ciel qui esquisse un volume imaginaire. Par son creusement, ce gabarit, vient accueillir les différentes fonctions du bâtiment satellite de restauration. Les débords de toiture assurent, suivant leur dimensionnement, les fonctions de casquette, de brise-soleil ou de préau.
Sous cette large toiture protectrice, une écriture nette, sobre et élégante est recherchée. Pour cela les élévations du bâtiment sont caractérisées par deux traitements : tandis que les espaces techniques de la cuisine, du personnel ou des bureaux, sont opaques et de ton blanc, les salles de restauration sont entièrement parées de verre et largement ouvertes sur l'espace public et la cour de récréation afin de souligner la vocation et le caractère partagé de l'équipement.
Ce traitement architectural permet d'offrir aux convives une continuité visuelle et physique avec l'extérieur pour bénéficier du tableau végétal offert par le site. Ce sentiment de continuité est renforcé par un traitement uniforme dans les matérialités et les teintes entre l'intérieur et l'extérieur.
L'économie du projet, très contrainte, a été ici considérée comme un vecteur d'efficacité, de précision et de justesse qui permet d'augmenter l'expérience du lieu et de fabriquer une générosité. L'objectif était de rationaliser les coûts de construction au profit des qualités spatiales et le confort dans les usages.