L'Hacienda bordelaise est l'aboutissement de la transformation frugale d'une maison landaise des années 1930.
Ce projet de rénovation et d'extension accueille une famille avec trois enfants qui reçoivent régulièrement de la famille et des amis. L’ambition était de créer une maison ouverte et vivante où chacun puisse trouver son intimité. Une maison que l'on pratique et que l'on manipule. Une intervention frugale, raisonnée et raisonnable.
L’extension s’appuie sur la maison existante et son passé. Elle est l’élément central du projet tant physiquement qu’humainement : elle devient la pièce de vie là où l’on se pose, où l’on se rencontre, où l’on échange.
Dès la conception, les notions d'usages, de gestions, de standardisations et d'artisanats ont été intégrés au projet afin de limiter son impact environnemental tant en phase chantier que dans sa pérennité. Pour ce faire, l'enveloppe de la maison existante est conservée et le potentiel de la parcelle maximisé en restant de plain-pied. Chaque pièce donne, d’un côté sur une coursive qui chemine tout autour de la maison, de l’autre côté sur des espaces extérieurs lumineux mélangeant douceur de la végétation et sérénité du minéral. On peut flâner sans être perturbé, courir sans être gêné, se rassembler sans être cloisonné tout comme s’isoler sans être dérangé…

D’un point de vue technique, le chauffage s'effectue par une pompe à chaleur, l'extension en ossature métallique bénéficie d'une double isolation et la récupération de l’eau de pluie se fait dans un puits qui alimente les différents dispositifs de la maison et du jardin. Il n'y a pas de domotique ni de climatisation, la maison privilégie plutôt la ventilation naturelle et un ensoleillement abondant avec des volets accordéons manuels pour la protection solaire.
Elle recycle, réutilise, minimise les pertes, n’abuse de rien, et s’appuie sur le renouvelable et la mécanique de l’effort.