En ce début de 21eme siècle, la question du bouleversement climatique devient majeure dans le débat public. Les scientifiques du monde entier clament qu’il sera bientôt trop tard pour préserver l’habitabilité de la planète. Ainsi la poursuite de la croissance économique ne constitue plus un projet de société crédible et l’indignation et le désir de changement ont laissé place à de grandes mobilisations.
De plus, le climat actuel interroge la capacité des institutions et des mobilisations à préserver des espaces de dialogue et d’expérimentation.
Développer un projet capable de construire un espace de rencontre entre l’action citoyenne et l’action publique. Un lieu qui soit à la fois un laboratoire pour expérimenter de nouvelles formes d’actions collectives et un foyer pour permettre à tous les citoyens de venir se ressourcer et comprendre le monde dans lequel ils vivent. Un nouveau symbole pour tenter de construire les outils d’un changement vivant et effectif.
Comme une forme de respect et d’humilité face à ce site au riche passé, le projet s’étire dans ce vide en obéissant à la grandeur de ceux qui y ont déjà élu domicile. Sur la place, le projet se révèle à travers une expression architecturale neutre, silencieuse et abstraite, omettant toute référence stylistique pour parvenir à une certaine neutralité intemporelle.
Le projet se veut être un salon pour la ville, invitant quiconque à essayer de nouvelle façon d’interagir avec l’autre. Ainsi le système structurel cherche une flexibilité spatiale maximale.
L’intérieur du bâtiment ouvert visuellement crée le sentiment général d’un lieu de vie commun, un environnement libre et transparent.
Le projet veut affirmer un nouveau possible en s’implant ici, sur cette place que le temps semble avoir figé. Il se lit alors comme un palimpseste, sur cette page vierge dont on a fait disparaître les écritures d’un riche passé.