L’aménagement des périphéries des bourgs landais est revisité sous forme de travaux exploratoires. Le postulat de départ remet en cause la limite, c’est-à-dire la parcelle, avant même la forme bâti. La limite est une frontière, un interstice, un entre-deux fragile. Tout le matériel utilisé lors des travaux de recherches est déjà présent sur le site; il est réutilisé ou fait office d’une réinterprétation. L’airial est mis en avant pour sa libre-circulation, l’évolutivité de ses bâtis et leur hiérarchisation. Le lotissement préexistant à Luxey éclaire le processus sur le statut des vides : l’avant est un espace de représentation et l’arrière d’appropriation de l’habitat.

Au lieu de penser le projet par le règlement, il s’agit plutôt de penser le projet comme un lexique en posant des prescriptions en amont. Le processus pense le devenir, intègre la croissance progressive, l’accueil de nouveaux habitants... Dans le but de s’intégrer dans un plan évolutif tant par la forme urbaine que par la forme architecturale. Habiter c’est dépendre d’un territoire, d’une histoire et surtout d’un quotidien fait de tout petits rien. Le but est de rationaliser les réseaux en intervenant par le vide.

Toujours en s’inscrivant dans un processus de péri-urbanisation, il est important de comprendre la dimension du travail dans le bon fonctionnement de ces quartiers. Habiter, c’est travailler. Sur un même terrain, la cohabitation entre des secteurs de vie entraîne une coproduction. Malgré leurs indépendances, les deux corps produisent ensemble : la banque de recyclage met a disposition les matériaux pour la construction et le savoir pour les production des appentis.

La parcelle est au cœur de la question sur l’évolution des modes d’habiter.
Il est nécessaire d’amener des usages autres que l’habitat au cœur des zones de projet car l’idée est de les requalifier pour qu’elles deviennent des échos du centre bourg de Luxey.