Composer avec le réel
Ce projet est issu d’une volonté forte : prouver qu’il est possible de faire une architecture à la fois contemporaine et patrimoniale. Car la commune se situe dans la vallée de la Vézère, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. La parcelle se trouve de surcroît dans le périmètre de protection d’une église romane. Tout a donc été conçu en dialogue étroit avec l’architecte des bâtiments de France Xavier Arnold.
Les propriétaires avaient fait construire dans cette chênaie deux maisons en pierre et lauze aux pentes prononcées. La façade sud de la maison d’hôte s’aligne sur ces bâtiments, tandis qu’au nord, elle s’inscrit dans le prolongement d’anciens murets remontés. Le dispositif constructif privilégie la simplicité. Le soutènement arrière et les équerres latérales sont en blocs à bancher dissimulés par des murs en pierre massive de la région. Pour obtenir un bel appareillage, l’architectes ont rappelé les maçons du premier chantier, toujours en activité, et achète sur Le Bon Coin des pierres de récupération. Déjà patinées, elles sèment le doute, laissant croire à la réhabilitation d’une grange. Le charpentier du village est chargé quant à lui de la franche structure en pin qui trace une large trame sur les deux façades vitrées.
Coté entrée, la maison d’hôte semi-enterrée affiche un seul niveau étiré et transparent, excepté une large porte en bois plein occupant un module entier. Projetée dans les frondaisons, la salle commune est encadrée par la cuisine et un espace de relaxation. Le niveau inférieur, inscrit au nord dans le dénivelé du terrain, profite d’une bonne inertie. Tandis que les quatre chambres ouvertes au sud laissent entrer généreusement le soleil d’hiver une fois les feuilles tombées des chênes.