Le logement collectif est avant tout une équation économique, les marges de manœuvre se révèlent être très faibles et la nécessité d’une rentabilité économique rend par conséquent souvent les leviers d’actions de l’architecte infimes. Le logement collectif se résume alors quasi essentiellement à de la quantité et l’optimisation maximale de l’espace disponible oubliant que ces logements sont destinés à des hommes et femmes que l’on déshumanise pour résumer à des situations sociales et des chiffres.
Notre idée est alors de revoir les possibilités de l’habitat collectif en imaginant intégrer les qualités de la maison individuelle et ses qualités dans un habitat dense et appropriable. La proposition prend alors la forme d’une tour de manière à abriter une sorte de lotissement vertical, fait de plateaux libres organisés autour d’une circulation, que chacun pourrait bâtir librement.
L’acte fondateur de notre projet est de concevoir le projet comme une structure simple, robuste, à la fois dense et flexible, qui prend la forme d’un squelette à habiter. Au rez-de-chaussée un socle en béton accueille un large espace à occuper selon les envies des habitants. Sur ce socle, un grand plateau vitré, telle une serre, dissimule un espace destiné à la culture de petits potagers et un espace de coworking généreux. Les plateaux de logements offrent eux, un espace des possibles, mutables au gré du temps. Au centre, le généreux noyau de circulation faisant office de contreventement abrite grâce à une double paroi toutes les gaines nécessaires aux pièces humides.
Le projet cherche une manière de concevoir différente, moins normée, plus humaine, plus frugale, plus sociale. Elle s’attache à économiser de la matière pour proposer des espaces à partager et à concevoir à bas coûts en permettant un développement personnel inédit pour du collectif.
Vivre ensemble conjointement, partager et s’entraider tout en ayant chacun son intimité, sa culture doit selon nous redevenir une manière d’habiter