L’eau et les rêves – Parcourir l’Estuaire de la Gironde
Équipe
Sophie RENARDProblématique et caractéristiques du projet
La proximité de l’estuaire de la Gironde à la métropole Bordelaise donne à ce territoire un potentiel attractif fort. Il serait ainsi possible de se rendre à l'embouchure à vélo en comptant quelques jours de trajet. Ce territoire, au paysage mouvant et aléatoire, influencé par la montée des eaux et des crues peut amener la question du lien entre l’homme et cette nature qui parait presque sauvage. Quel lien avons-nous avec cette eau ? Ce n’est pas une eau ludique et c’est ce qui donne à l’Estuaire son caractère privilégié. L’eau, ici, est un paysage.
Comment utiliser des fragments physiques de ce lieu qui pourraient rester facilement inaperçus pour créer un nouveau lieu qui traite de l’histoire du territoire ? Pourrait-on repenser la région comme un futur territoire touristique, tout en le protégeant des effets du tourisme ?
Un parcours se dessine alors le long de l’estuaire pour rejoindre le camp de base, lieu d'accueil des voyageurs. Il reste simple, et peut se pratiquer à vélo ou à pied. Au bout du parcours imaginé, avant Talmont, viendrait s’inscrire un repère, comme un phare, dans le paysage, où l’on pourrait regarder, à l’inverse du parcours, cette fois-ci, la terre depuis la mer. Ce phare serait alors le camp de base du projet. Dans l’idée de travailler avec le rythme du lieu, le projet serait accessible de deux manières : par une passerelle lorsque la marée est basse et par bateau, depuis un port, lorsque la marée est haute. Ce repère viendrait ponctuer le lieu, de nuit comme de jour, à la manière d’un phare qui oriente les voyageurs. Dans l’idée de travailler une stratification architecturale, que ce soit dans le paysage ou dans l’édifice, la tour se compose en cinq parties principales. Avec comme idée générale que l’espace public est en partie basse, que plus on monte en haut de la tour, plus l’espace devient privé, dans l’usage.