Un toit pour les vacances
La recherche d’un équilibre satisfaisant entre contraintes budgétaires et surface désirée définit la commande: il s’agira de construire un
logement de vacances capable d’accueillir deux couples avec enfants, immergé dans son environnement, bénéficiant d’un unique
apport de chaleur en la forme d’un poêle a bois dans une surface maximum de 60 m2.
La parcelle, de forme allongée, se trouve sous les branches des arbres du grand littoral. Elle est bordée sur deux côtés par la route
cantonale qui, au nord, assure la desserte des riverains et, à l’ouest, constitue l’axe nord-sud de la route des lacs. A l’est de la parcelle,
la végétation au sol est plus dense, elle se raréfie au sud dans le dessin d’une dune.
Le différentiel entre la dimension de la parcelle, de près de 1700 m2, et celle de la surface à bâtir requiert de ne pas reléguer le projet
dans un positionnement en marge. Il s’agit de se glisser dans ce cadre, d’en souligner et d’en accroitre le caractère confidentiel.
Le projet se place suffisamment en recul des points de vue du voisinage, assurant l’existence de ses deux états : l’accueil et l’espace
privatif.
Sa matérialité incarne cette volonté d’insertion. La maîtrise de la technique constructive du béton banché, grâce à un coulage unique sur
place et par l’emploi de planches de bois de grand format en épicéa, restitue une surface légèrement vibratile avec un ton en adéquation
à la nature sablonneuse du sol.
Les murs accueillent quatre percements, deux pour les espaces de sommeil et deux, de dimension restreinte, pour les espaces
humides.
Le toit mono-pente, réalisé avec des caissons chevronnés en Kerto, ne se dévoile pas encore. Il borde, avec un faible déport, les arases
des murs en béton armé, découpées au diamant. Sa faible inclinaison, positionnée à la diagonale de la surface habitable, engendre une
compression permettant de différencier la perception spatiale selon les points de vue.
Le porte-à-faux de 4 mètres de la vaste toiture