LES FAUX JUMEAUX
La proposition architecturale et urbaine a consisté à répartir les fonctions du programme, l'école de musique et la médiathèque/tiers-lieu, dans deux volumes indépendants mais rassemblés sous une halle. Cette composition permet de reconstituer un alignement urbain tout en préservant une porosité du bâti. Dès l'esquisse le maitre d'ouvrage a fait confiance aux architectes en validant leur proposition de créer de véritables espaces urbains, un parvis piéton en remplacement de la voie automobile, un espace d'accueil et d'attente extérieur mais abrité sous une halle urbaine. et une ouverture vers le jardin en contrebas. La halle devient le lieu d'entrée des deux l’établissements qui assure le lien entre les différentes fonction du nouveau pôle culturel. L'implantation des deux volumes crée une forme de tension animée par un jardin et ouvert sur le paysage lointain. Bien que semblables par leur forme monolithique et leur bardage métallique, ces bâtiments sont de faux jumeaux puisque la médiathèque est une construction entièrement en bois alors que pour des raisons acoustiques l'école de musique est en béton. Il sont parfaitement indépendants dans leur exploitation et pourtant ils forment une unité cohérente sur le site. L'utilisation des matériaux bio-sourcés, le douglas limousin pour la grande halle et l'ossature ainsi que la laine de bois mais aussi les pierres de récupération dans les murets en gabion en font un projet particulièrement contextuel.
Aujourd'hui, cet espace est vraiment apprécié des Couzeixois qui l'utilisent pour relier l'église au bourg. La médiathèque tiers-lieu y installe des tables extérieures et les lecteurs investissent le jardin. Les jeunes, et les moins jeunes, s'installent sur les bancs, les parents attendent leurs enfants à la sortie des cours. Le parvis accueille les animations de l'école de musique.
Ainsi bien que très modeste, ce projet a permis de revitaliser une partie du bourg longtemps déserté par la population.