La forêt comme voisin, le bruissement des feuilles et de ses occupants, les odeurs du bois mêlées à celle de l’iode de l’océan, la lumière filtrée au rythme des saisons et le sable omniprésent. Cette maison s’inspire de son environnement.
C’est à partir de l’observation minutieuse de ces différents éléments que les espaces se sont agencés avec pour idée première le respect des lieux. En effet, pour s’intégrer parfaitement au paysage, la maison a dû imprimer son empreinte en s’intégrant partiellement à la pente naturelle.
Sur le plan paysager, la maison constitue un refuge entouré de végétation, quasiment invisible depuis l’espace public : elle n’impose rien. Les matériaux ont été choisis pour dialoguer avec leur environnement : le douglas utilisé en charpente et façade est laissé sans traitement pour qu’avec le temps, sa teinte se fonde avec celle des écorces.
Le volume principal, qui est dédié aux espaces de vie, est entièrement orienté au sud, sur toute sa hauteur, face à la piscine. Ce volume très largement ouvert est tempéré naturellement grâce aux débords de toit, aux claustras en Douglas qui filtrent la lumière, mais aussi grâce à l’eau de la piscine qui permet de rafraîchir le vent traversant. Un mur en pisé, élevé jusqu’à la charpente et au pied duquel se trouve un poêle à bois contribue également à cet équilibre thermique en créant de l’inertie et en régulant l’hygrométrie de l’ensemble en été comme en hiver. Un autre volume de la maison, à l’ouest, en rez-de-chaussée, plus intime, accueille quatre chambres avec leur pièce d’eau. Enfin une dernière chambre vient se nicher à l’intersection de ces deux modules, créant un étage, comme une cabane orientée nichée dans la frondaison odorante des pins et orientée à l’est.
L’aboutissement de ce projet est le résultat d’échange avec un maître d’ouvrage toujours confiant, un bureau d’étude bois respectueux de l’idée et l’ensemble des artisans totalement investis dans l’aventure de cette construction. Merci à eux.