Le projet s’implante au coeur d’un hameau de pierre du pays Mellois, dans un écrin de verdure bocagère.
Le point de départ du projet est une ruine en moellons calcaire. Le volume originel est remonté avec les pierres du site, auquel sont ajoutés de nouveaux percements ouvrant les points de vue sur le hameau et le château voisin.
L’extension est un volume similaire à la ruine, mais en bois, et implanté en translation. Il est largement ouvert à l’ouest et au sud sur le paysage. L’angle sud de l’extension est marquée par un porte-à-faux avec de larges baies à galandage et des volets à pantographe en métal déployé. La limite intérieur / extérieur disparaît, le salon s’ouvre sur la terrasse et la nature s’invite dans la maison.
Le parement en pierre massive d’un côté, et en châtaignier brut de l’autre, assure le dialogue entre le bâti ancien environnant en moellons et la nature très présente en bordure du site.
Matériaux de récupération (pierres, poutres) ou biosourcés locaux ont guidés le choix des matériaux, pour leur provenance à faible impact environnemental mais également pour leur pérennité, leur qualité esthétique et leur faible entretien. Le bardage est en châtaignier brut provenant d’une scierie à proximité, il va grisonner naturellement pour prendre une teinte argentée. Les parquets intérieurs et l’escalier en frêne, les plafonds en peuplier d’italie et le mobilier en chêne (cuisine et bibliothèque) ont été fabriqués sur place par les habitants avec du bois scié dans les environs.
L’isolation et la finition intérieure des murs en pierre sont traitées par un enduit en chaux-chanvre, produit dans le pays Mellois. Le revêtement de sol du volume en pierre est en tomette de terre cuite artisanale produite à 50km du site.
Les encadrements d’ouverture sont réalisées par des cadres en acier corten qui souligne la pierre et le châtaignier. L’usage d’un matériau contemporain auto patinable vient accentuer l’emploi brut des matériaux vernaculaires (pierre et bois).