L'opération se déroule en site occupé au sein de la station d’épuration qui offre plusieurs bâtiments à vocation différentes : industrielle, pédagogique et tertiaire.

La force du projet tient en son insertion à la fois pragmatique et poétique dans un site préservé et boisé. Le lit de la Leygat le traverse. L’objectif : avoir la sensation que l’ouvrage a naturellement trouvé sa place.
A l’arrière, son surplomb sur le fil d’eau permet de préserver la faune (cistudes) tout en offrant aux agents une vue sur un site boisé et une sensation aérienne.

Le caractère monolithique du bâtiment traduit l’idée de faire bloc. L’extension ne s’apparente toutefois pas à un blockaus. Les ventelles sont là pour jouer la transparence, interpeller, attirer, laisser deviner et entrevoir les entrailles d’un établissement public qui travaille de manière discrète sur des sujets environnementaux d’ampleur.

Le système constructif est simple et rationnel. Visuellement, deux dalles en béton supportées par deux rangées de poteaux. La création du plancher haut en dalles alvéolaires offre une surface libre de tout élément structurel de 11m de large. Le plateau donne la possibilité d’aménager, de réaménager, de ré-réaménager.
Les matériaux minéraux de l’enveloppe contrastent avec la chaleur du pin, essence locale, largement employée dans les espaces intérieurs.

Espaces de travail, laboratoires, locaux sociaux, techniques et rangements s’organisent autour d’une distribution centrale de 60 m de long reliant les différents services.
Cette circulation est ponctuée de micro-espaces dédiés aux collaborateurs répondant aux nouvelles pratiques de travail et complétant les traditionnels open-spaces : rencontres informelles, nouvelles postures, isolement ponctuel, supports d’informations.

Ce projet a été mené en étroite collaboration avec la maîtrise d’ouvrage qui a témoigné d’un réel intérêt. Les équipes ont fait preuve de réactivité et d’une mobilisation importante durant toutes les phases du projet.