Compte tenu du grand nombre de places de stationnement nécessaire, on trouve peu de terrains disponibles, suffisamment vastes, pour construire un tel équipement en zone résidentielle. Le projet commence donc avec une parcelle résiduelle ceinturée par la voie de sortie de la rocade, 6 mètres au-dessus du terrain naturel. L’autre grosse contrainte est l’obligation d’une faible imperméabilisation du terrain qui doit être laissé libre. Enfin la parcelle se situe en seconde ligne et est reliée à la voie de desserte par une parcelle inconstructible de 10 mètres de largeur.
Toutes les places de stationnement et la voirie sont réalisées sur la parcelle d’accès. Les places sont réalisées en matériaux poreux et la voirie abrite la solution compensatoire. La voirie s’achève par un parvis d’accès au bâtiment trapézoïdal qui s’inscrit dans la parcelle en suivant exactement la limite constructible. Sur le reste de la parcelle le terrain naturel est laissé dans l’état sans aucune intervention. Le bâtiment forme une presqu’île qui s’avance au cœur de la zone humide. Il est couvert d’un caparaçon métallique qui renvoie par ruissellement toutes les eaux de couverture directement à la nature. La façade pignon du bâtiment fait face au parvis dessiné par l’arrivée de la voie d’accès. Le volume s’ouvre sur ce parvis par une façade en bois brut avec balcon qui regroupe les seuls accès au bâtiment. Le sol est environ 60 cm au-dessus du terrain naturel formant un socle au bâtiment. Sur les trois autres murs gouttereaux, le bâtiment surplombe le terrain naturel d’origine, zone marécageuse peu modifiée constituant les 900 m² d’espace de pleine terre. La façade fermée est réalisée en aluminium à joints debout gris, de même que la toiture à trois pentes, sans rupture et sans chéneau. Le terrain, bordé à l’est par le talus de hauteur sensiblement équivalente, forme un écrin de nature laissé dans l’état, au milieu duquel se trouve le bâtiment effleurant le sol.