Cette maison bourgeoise du XIXème siècle présentait une façade sur rue en pierre blonde assez majestueuse, un intérieur vétuste avec quelques éléments remarquables, des combles trop bas et une façade arrière médiocre, sans rapport avec le jardin. Après avoir surélevé la toiture pour créer un comble habitable, la façade sur jardin est entièrement redessinée pour privilégier les vues sur les arbres luxuriants et faire pénétrer la lumière du sud au cœur de la maison. Au rez de chaussée, une immense baie vitrée protégée par un auvent en béton efface les limites entre la pièce à vivre et la terrasse. A l’étage, une grande fenêtre-alcôve permet de se poser pour contempler le jardin. Sous les toits, une large fenêtre bandeau s’ouvre sur le ciel et la cime des arbres. Le parquet à chevrons, les plafonds moulurés en staff et la cheminée ancienne sont restaurés. Au centre de la maison et sur toute sa hauteur, se déploie un « intrus » contemporain en contreplaqué de bouleau ; paroi épaisse, il permet de tout ranger ; paroi traversée ou contournée, il permet de mettre en relation tous les espaces de la maison qui retrouvent ainsi leur unité.