Le projet se situe sur une parcelle formant un triangle aigu entre le boulevard Godard et la rue du Docteur Finlay.
Cette parcelle est coupée en deux par une servitude d'exploitation pour la Lyonnaise des Eaux afin que celle-ci puisse venir entretenir ses réseaux (diam. 1000).
Le projet propose d'enjamber ce passage. Le travail architectural est de cristalliser ce porche à travers un « immeuble-pont » à l'aspect sculptural. L’unité du projet est obtenue par l'emploi d'une matière unique en façade, en sous-face du pont et en toiture.
Le bâtiment revêt un bardage métallique gris en harmonie avec la finition en béton et bardage métallique gris et miroir des îlots voisins. Il s'agit d'une enveloppe épaisse qui protège le bâtiment des nuisances sonores du boulevard Godard et des intempéries. Cette façade est rythmée par un jeu de percements aléatoires verticaux et étroits.
La masse ainsi créée est ensuite sculptée à partir d'un dialogue avec son environnement.
Sur la pointe, le bâtiment prend l'aspect d'une proue qui se décolle du sol en porte-à-faux, ce qui renforce le caractère dynamique de sa situation.
Sur le Boulevard Godard, le corps principal du projet se déforme au niveau de la voie qu'il franchit. Il « s'enfonce » en réponse au vide urbain que crée le passage. La façade rue Finlay suit le mouvement et ouvre sa façade aux immeubles du Grand Parc, ce qui contribue à renforcer la relation entre la façade et la toiture. La toiture est traitée comme une 5ème façade, une facette à part entière de la volumétrie du bâtiment ; elle contribue à l'homogénéité du projet dans toutes ses dimensions et masque les zones techniques.
Le projet se veut manifeste tout en respectant son entourage. Il donne l'aspect d'un volume compact et homogène tout en proposant une variété de programmes différents. Il s'approprie son site, l'enrichit et le poursuit.