Le projet profite d’un emplacement à la fois extrêmement stratégique et fort en connotation symbolique, côtoyant de près le Marché emblématique des Capucins.
Le projet s’inscrit dans une double démarche. D’un côté, la rénovation et de l’autre, la reconstruction.
18 rue Jules Guesde :
Inhabité depuis des années, ce bâtiment bénéficie d’une restauration axée sur un remaniement des espaces intérieurs ainsi que sur une remise en valeur de l’enveloppe extérieure et plus particulièrement de la façade sur rue, le tout en conservant la modénature traditionnelle originelle. Les matériaux anciens seront reconduits : gommage et reprise de la pierre, fenêtres bois avec volets intérieurs, reprise de la toiture en tuiles canal ...
20 rue Jules Guesde :
Ce bâtiment a fait l’objet d’une reconstruction intégrale afin de s’inscrire dans une démarche durable efficace et contrôlée. L’idée était de garantir, au-delà d’une habitabilité et d’une viabilité des logements, un réel travail sur la qualité de l’objet architectural et d’offrir des perspectives spatiales atypiques.
D’une part, ériger une façade sur rue qui ne vienne pas seulement comme une résultante d’une combinaison spatiale fonctionnelle, mais qui puisse s’établir également sur une réflexion architecturale à part entière. L’usage de matériaux contrastés, notamment l’assemblage aluminium naturel-béton pour les ouvertures, permet d’apporter une expression différente à l’échoppe bordelaise traditionnelle. Cette confrontation de la matérialité vient se rythmer par une grande porosité des ouvertures, le tout accentué par la mise en place de chiens-assis (en béton teinté ton pierre) qui viennent ponctuer la monotonie des façades rue Jules Guesde.
D’autre part, exploiter le toit et en optimiser l’usage afin d’en faire une valeur ajoutée à la qualité spatiale des logements. On vient creuser dans la masse monolithe (recouverte par une toiture en Anthra Zinc à joint debout) pour générer des terrasses accessibles, habillées en bois.