Ce projet de renouvellement urbain de 64 logements, divisé en deux bâtiments est situé au cœur du quartier Pierre Loti à Aytré, ou il dialogue avec les bâtiments collectifs d’habitat social des années 60.

Une volumétrie différenciée pour chacun des bâtiments assure une transition vers chaque forme urbaine : compact, massif et ciselé de balcons filants. Le bâtiment Seychelles contraste ainsi avec le bâtiment Réunion, qui multiplie les jeux de toitures et les décrochés. Tous les logements sont traversants ou situés en angle pour privilégier une ventilation naturelle efficace, ils bénéficient de façades largement vitrées, protégées du soleil et de la pluie par les débords des balcons et des coursives.

Les deux constructions offrent aux passants des façades séquencées : horizontalement avec de longues terrasses et verticalement avec des entrées et des flux verticaux à l’extérieur des bâtiments, conçus comme des « fissures ». Le projet met en avant des idées d’appropriation et d’habitabilité, avec le souhait de donner à chaque logement un accès quasi privé.
Le chemin inventé pour les résidents dans les deux bâtiments est un travail fin et précis sur la question de la lumière et du parcours, des zones communes jusqu’aux logements.

Les bâtiments sont construits en structure béton, l'isolation par l'extérieur est protégée par un bardage bois en mélèze naturel, purgé d'aubier. Le béton apporte l'inertie thermique nécessaire au confort d'été, les consoles ponctuelles et les poteaux qui supportent balcons et coursives permettent de limiter les traversées d'isolant, supprimant la quasi-totalité des ponts thermiques. Deux fois plus performants que le niveau réglementaire exigible en termes d'étanchéité à l'air, les bâtiments atteignent un niveau RT2012 -20%, avec des gains de plus de 30% en Cep et de plus de 50% en Bbio.