Dock G6 s’implante sur la plaque des Bassins à flot et participe de la reconquête progressive du patrimoine portuaire bordelais. De grands silos, des formes de radoub, la base sous-marine datant de la dernière guerre, les grues, l’eau boueuse, les rails, les hangars, les matières brutes définissent ce paysage industriel… Il convient de le requalifier et de construire sans attenter au génie des lieux.
S’inscrivant dans le schéma directeur défini par l’agence d'urbanisme Nicolas Michelin & Associés, le bâtiment occupe l’intégralité de la parcelle allouée, à l’exception d’une bande de terrain, côté Bassins à flot, aménagée en terrasse. Au nord, faisant face au bassin et suivant le tracé de la rue Lucien-Faure, il bénéficie d’une bonne lisibilité et de vues extraordinaires sur le plan d'eau.
À la singularité du site s’ajoute un programme inédit : il s’agit en effet de regrouper des fonctions généralement isolées -un hôtel de 125 chambres, un espace bien-être, un centre de conférences, des bureaux, un parking silo et un plateau sportif.
C’est ainsi qu’est née l’idée d’une mégastructure habitée, «programmable» au fil du projet et selon les nécessités d’usage. Cette mégastructure dialogue avec les éléments existants ou disparus mais présents dans la mémoire du site, comme les grues, les ponts roulants, les containers, etc.
La transparence des façades vitrées, le hall traversant, l’utilisation d’une résille et le jeu entre les différents plans de façade laissent filtrer l’activité du lieu, éveillent la curiosité et invitent à pénétrer à l’intérieur. À la nuit tombée, les lumières des chambres filtrées par la maille donnent de la profondeur aux façades.
Positionné en retrait, le centre de séminaires, très vitré, bénéficie d’une large terrasse extérieure façon deck. Au-dessus, des chambres et suites sont unifiées dans un même volume traité en acier laqué irisé.
Délimité par un grand filet métallique inox très ajouré, le plateau sportif, tel un tapis volant.