Le projet de fin d’étude d’architecture a été pour nous la conjecture d’un désir personnel et d’un moment où l’on a un temps pour penser. Une opportunité d’action pour nous futur architecte. Nous avons été témoins d’un affranchissement des distances durant nos études et sommes conscients de notre appartenance à ces générations où potentiellement notre univers professionnelle est le monde.

Ce monde, vécu pendant nos études, nous a permis d’avoir un regard plus juste sur ce qui est autour de nous. Ainsi, cette envie de se mettre à l’échelle sur un territoire que l’on connait, ce désir d’intervenir à travers l’immersion dans un territoire proche, probablement le terrain sur lequel on sera amené à intervenir demain, est pour nous une manière de s’accorder au monde.

Parallèlement à cette recherche de rapidité et d’efficacité qui a longtemps gouverné les rapports au corps et à l’espace dans nos sociétés modernes, on observe un effet de pondération de cette poursuite d’un ailleurs lointain au profit d’une redécouverte des espaces de proximité. Regarder autour de soi, apprécier la sensibilité de ce qui nous entoure.

Pouvons-nous résister à l’ère du temps accéléré ? Pouvons-nous repérer des expériences innovantes de décélération de nos jours ?

De Toulouse à Bordeaux, notre projet vient conjuguer sur la Garonne cette mise en tension de désir personnel et de mouvement social avec la mise en place d’une itinérance de découverte de cet élément d’histoire et de géographie local. Ces deux métropoles sont toutes les deux au cœur d’un écosystème de qualité, élément structurant l’identité du territoire mais qui reste aujourd’hui méconnu.

Nos différentes interventions le long du fleuve viennent rendre ces territoires plus disponible faisant vivre une expérience spatiale singulière sublimant la richesse de la nature, transformant notre regard sur le paysage et révélant la poésie du lieu. L’idée est de renouer avec un tourisme de redécouverte physique et sensible d’un déjà là.