L’espace public est aujourd’hui, en France, souvent la résultante de normes, de règles, de précautions. En parallèle, il est le résidu du plein ; le vide non-bâti issu de l’espace optimisé pour les édifices.
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Il est nécessaire de repenser l’espace public, de lui redonner une existence propre. Il n’est pas le négatif du plein – il doit être qualitatif, mélioratif de l’expérience urbaine ou rurale. Et même, pourquoi un vide ? Ne peut-on pas penser l’espace public, l’espace qui appartient à tous, comme un hybride entre respirations vides et interventions construites ? De ces réflexions naît l’envie d’offrir un espace public nouveau, créatif, flexible, libre. De l’offrir à tous ; badauds, résidents, touristes, explorateurs, curieux, et à tous ceux qui passent par hasard. Des hédonismes – voués au plaisir, insolites – proposant une nouvelle conception de l’espace collectif.
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Le projet naît au bord de la rive droite, entre les ponts iconiques (pont de Pierre et Chaban-Delmas) de Bordeaux. Il prend corps au travers de neuf interventions, au fil de la berge. Ces dispositifs sont le support d’usages multiples, parfois indéfinis. La géométrie essentielle parle autant de frugalité que de radicalité. Elle s’allie à des pratiques d’un grande simplicité, telle que louer une embarcation, se baigner, passer une nuit, célébrer entre amis ou des réunions familiales, ou seulement s’imprégner du paysage – le tout, entre vide et plein, architecture, landart et paysage, nature et culture.