L’Est de la Dordogne, comme la plupart des territoires ruraux de faible densité en Nouvelle Aquitaine, se caractérise par le rôle fondamental des bourgs dans les échelles de proximité.
Pourtant, l’abandon ou la muséification de ces villages pose la question de l’inadéquation entre cette forme urbaine et les modes de vie contemporains. Pour les villages les plus chanceux, le tourisme les porte, mais pas tout au long de l’année.
La vallée de la Dordogne est un territoire essentiellement agricole, très touristique, où les villages s’organisent en véritable réseau autour du passage de la rivière.
La problématique du renouvellement des bourgs dans la vallée pose la question de l’attractivité mais surtout celle de la résidentialisation des actifs tout au long de l’année et du mitage urbain par la création de lotissement.
Quelles sont alors les contraintes pour de nouveaux arrivants? Comment introduire dans ce cadre exceptionnel les mêmes libertés qu’offre la vie urbaine?
Le projet consiste à travailler sur cette question du développement du logement autour de l’introduction dans un bourg d’une activité forte.
En s’appuyant sur la culture gastronomique locale, le projet établit une école de cuisine / salle des fêtes doublée d’un restaurant pédagogique.
L’habitat destiné neuf mois de l’année à cette nouvelle population scolaire trouvera une autre vocation (touristique) pendant la période estivale. Les programmes publics et le logement sont évolutifs et participent à la vie du bourg.
La stratégie spatiale est d’implanter l’activité en amont et au cœur du bourg, en utilisant les vides ou les espaces abandonnés du village. Se créent alors deux entités qui entretiennent des relations visuelles, architecturales, et de fonctionnement. Le principe générique et applicable par ailleurs est de créer une situation d’entre deux et un effet multiplicateur sur le reste du village. L’entité «école» ainsi instaurée recadre le développement du bourg et devient un lieu partagé central.