Construire sa maison est une aventure en soi. Quand l’architecte rencontre les futurs clients, ils ont déjà élaboré un projet. L’ensemble de la maison est retravaillée en maquette et va être totalement réinterprétée à partir de ces discussions et de son inscription locale.
Bénéficiant d’un vaste terrain, les clients souhaitent un espace ouvert sur l’extérieur. Cet objectif se traduit par de larges portes fenêtres dans chaque pièce et par l’aménagement de 200 m² de terrasses sur les quatre côtés de la maison. L’intérieur est épuré conformément à leur demande, ce qui a l’avantage de permettre une grande liberté d’appropriation aux habitants.
La géométrie de la toiture périgourdine à quatre pants a été réinterprétée pour créer des débords permettant de se protéger du soleil et de la pluie, particulièrement drue dans la région. L’enveloppe de la façade est revêtue d’un bardage métallique ondulé gris foncé, évoquant la couleur des séchoirs à tabac locaux.
Les partis pris de départ ont permis de tenir les contraintes budgétaires, en limitant le nombre de matériaux et le temps du chantier. Le bâtiment, de plain-pied, est compact: 25 m sur 6 m. La bâtisse a pu être édifiée en moins d’un mois: dix jours pour monter les murs en mono brique isolante, une autre semaine pour la charpente métallique et enfin près de deux semaines pour le bardage et la couverture.
Le minimalisme de l’ensemble s’accompagne d’une nécessaire attention aux détails, à commencer par l’intégration des éléments techniques. Ainsi chéneaux, descentes d’eaux pluviales et regards sont rendus invisibles. L’aération du vide sanitaire est assurée via le bardage ventilé. Un puisard a été dissimulé, qui permet de collecter les eaux pluviales.
La maison de par sa tôle sombre rehausse le paysage environnant en reflétant les nuances du ciel. Les façades deviennent alors dorées en début ou fin de journée. L’auvent est perforé afin de filtrer les rayons du soleil et génère diverses ombres selon les saisons.