Le programme de l'opération consistait en la construction de 20 logements sociaux semi-collectifs et d'un local d'activité prenant place dans la villa « Rien Sans Peine » de style arcachonnais sur un terrain enherbé comptant quelques grands arbres remarquables en fond de parcelle. La conservation de ces beaux sujets (houx, châtaigniers) s’imposait comme préalable à l'implantation.

Le projet a cherché à proposer une architecture relativement dépouillée, reprenant quelques matériaux et couleurs de la villa existante pour créer un effet d'ensemble sans faire concurrence à l'architecture "authentique" de la villa.

L'implantation des bâtiments a été guidée par la volonté de ménager la perspective sur la maison en favorisant une desserte de qualité au site.

La présence des véhicules est contenue en limite séparative ouest alors que les deux bâtiments de logements s’alignent sur l’autre limite, avec leurs jardins privatifs à l’arrière. Au centre, une circulation douce mène vers le cœur de l’opération et desserts les logements au travers d’une cour commune.

La maison "Rien Sans Peine" a été finalement transformée en un équipement public regroupant la médiathèque municipale et l’école de musique. Elle est conservée dans sa volumétrie. Des extensions de facture contemporaine viennent caractériser l'édifice. Le choix de volumes épurés sans pente de toiture traduit la volonté de décomplexifier la volumétrie du bâtiment et conserver la lecture de la volumétrie originelle.

Les aménagements paysagers et de voirie sont restés volontairement simples : stabilisé, bordures et bornes bois, bandes fleuries et murets. Ils viennent accompagner le regard vers le parvis de la médiathèque tout assurant la transition entre la rue et les espaces privatifs.

Seuls les abords immédiats de la maison « Rien Sans Peine » sont traités en pavés de terre cuite pour souligner son caractère public sans pour autant dénaturer son architecture domestique par un aménagement trop urbain.