Maison de ville située à Bordeaux, le projet s'insère entre deux maisons, en alignement sur la rue.
Pour se protéger des nuisances, sa façade sur rue est peu ouverte, à l'exception d'une haute baie vitrée éclairant l'escalier. En revanche, la maison s'ouvre largement côté jardin. Compte-tenu de l'exposition du terrain et de la hauteur des maisons voisines, les pièces de vie se positionnent de façon à percevoir un meilleur ensoleillement.
Le projet s'organise autour de l'espace du séjour, ouvert sur les deux niveaux de la maison, et la traversant via le filtre de l'escalier sur la rue. Traité comme un élément à part entière du séjour, l'escalier débouche à l'étage sur une mezzanine, salle de jeu pour les enfants. Totalement ouverte sur le séjour, la mezzanine organise les espaces de l'étage : au sud, les chambres des parents et des enfants ; au nord, chambre d'amis, sanitaire et Salle de Bain.
Les façades, traitées en enduit de ton clair, s'harmonisent avec les autres maisons de la rue. Des ensembles en briquettes blanches, à l'appareillage varié, viennent créer une vibration discrète sur les façades, les animent. Côté jardin, des ensembles en briquettes sont traitées en claire-voie, créant une intimité aux deux salles de bain, les baignant d'une lumière plus tamisée.
Une palette réduite de matériaux et couleurs est développée sur l'ensemble de la maison, qui se répondent d'espace en espace : le blanc des façades, briquettes et murs intérieurs, le chêne blond des parquets, marches d'escalier, plafond et garde-corps de la mezzanine, le béton brut ou ciré des sols et marches de l'escalier, et de fines lignes noires des serrureries et des menuiseries.
Les clients avaient une certaine sensibilité pour l'architecture des années 30. La maison s'en inspire à travers ses matériaux, ambiances, dessin des ensembles vitrés, non pas en n'en faisant qu'une citation, mais une réinterprétation.