Le projet consiste en la construction de 51 logements individuels destinés au relogement de familles manouches sédentarisées.
Les logements, pour la plupart jumelés, sont soit en RDC (pour les T2), soit en R+1 (pour les T3, T4 et T5). Chaque logement dispose d’un volume clos et couvert s’apparentant à une serre, sur une double hauteur pour les typologies à étage. De ce fait, les logements sont jumelés soit par la serre soit par le pignon. Au total, ce sont quatre typologies qui se déclinent par un jeu de symétrie créant de nombreuses possibilités d’associations et ainsi une diversité et une animation en façade.Les proportions de nos logements ont été étudiées de manière à pouvoir s’accoler exactement afin d’obtenir une compacité optimale (thermique et économie).
Les profondeurs de toutes les typologies sont identiques. Cette recherche d’efficacité est corrélative de la volonté d’atteindre le meilleur comportement acoustique. Pour absorber les plus-values inévitables dues à la qualité des vitrages imposés, nous avons opté pour une enveloppe en maçonnerie et isolation extérieure. Cette solution est pour nous la réponse la plus économique et la plus performante (thermique et acoustique) vis-à-vis des enjeux spécifiques de ce programme.Le volume transitoire évoqué plus haut et que nous appelons « serre » est un espace tampon : social (relationnel), thermique et phonique. Sa position de filtre est une solution à plusieurs problématiques : Création d’un espace de régulation, c’est un premier sas entre le public et le privé. Il est aussi un espace de convivialité et de libre appropriation qui crée un lieu de vie à un interface significatif dans la culture manouche (intérieur/extérieur). Ce lieu de vie couvert, qui peut-être ouvert côté rue et côté jardin vient en complément du lieu de vie extérieur de l’arrière de la parcelle. Son appropriation et sa définition sont libres, dépendant des modes de jumelages et de la porosité entre chaque habitation .