Le séchoir à tabac de la Mouleyre
Personne référente / porteuse de projet
Camille RICARD & Etienne HENRYProblématique et caractéristiques du projet
La culture tabacole ayant très fortement régressé en Aquitaine et dans les pays de l’Union Européenne, la plupart des séchoirs à tabac traditionnels ont perdu leur fonction agricole. Devenus hangars de stockage, ils périclitent lentement…
Se pose ainsi la question du devenir de ces carcasses fragiles, de ce patrimoine rural non protégé. A l’heure où l’on parle de mitage du territoire par de nouvelles constructions pavillonnaires, où l’on met en valeur le local face au global et où le développement soutenable a le vent en poupe, n’apparaît-il pas judicieux de profiter de ce ‘déjà-là’ en attente ? D’autre part, peu d’alternatives existent quant à la reconversion des exploitations tabacoles, leur taille réduite constituant l’aspect le plus handicapant pour leur diversification. Ainsi, les séchoirs pourraient-ils permettre aux tabaculteurs de se tourner vers le secteur économique du tourisme rural ? Les séchoirs à tabac semblent dès lors constituer un potentiel volumétrique énorme à se réapproprier.
Il s’agit de mettre en valeur le territoire en offrant une seconde vie à un ancien bâtiment agricole, tout en créant un espace de loisir insolite et confortable, à la fois protégé des intempéries et ouvert sur le grand paysage. Une contrainte intimement liée à la précédente est la prise en compte du développement soutenable. L’orientation et la production d’énergie seront étudiées pour satisfaire de manière optimale les conforts d’hiver et d’été.
De plus, le projet est aisément transformable en maison d’habitation. Cette contrainte de réversibilité est intégrée à la conception du projet.
Du séchage des feuilles de tabac à l'humidité d'une piscine semi-intérieure, l'outil de travail de jadis va devenir un lieu de repos et de bien-être. Les clients du gîte pourront s'y baigner aussi bien l'été que l'hiver, tout en appréciant la patine de ce petit patrimoine local reconverti et généreusement ouvert sur le paysage.