Pour cet exercice d'école l'enjeu était de concevoir, sur les berges de l'Isle, un lieu de transition entre une commune rurale, Fronsac, et une commune plus urbanisée, Libourne. Ce projet nous a incité à composer une nouvelle centralité et à qualifier l'entrée de ville. Sur ce site, nous avons répondu à un programme composé de 4 parties : une passerelle piétonne, une maison de la jeunesse et de la culture (MJC), des ateliers d'artistes et des habitats coopératifs. L’enseignement que nous suivions était orienté vers la construction bioclimatique en bois.
Nous sommes 5, étudiants architectes et ingénieurs avec des profils, des cultures et des outils différents. Alors pour entrer dans le projet, nous avons écrit une histoire commune. C'est l'histoire d'un parcours d'une rive à l'autre. Ce récit nous a permis de nous réunir et de tenir le fil du processus depuis les intentions jusqu'aux détails techniques.
Notre attitude de projet se résume en deux termes : émergence et antagonisme.
En effet, les points hauts du site (la tour de la mairie, la porte du vieux port et le tertre de Fronsac) dessinent une ligne droite sur le territoire.

Notre projet suit cette dynamique d'émergences verticales. Ainsi, la passerelle piétonne s'insère au dessus de la rivière en continuité de l'axe historique de la ville. Elle accentue la perspective depuis la place minérale de Libourne et permet de lier directement le coeur urbain aux berges végétales. Dans son prolongement la MJC émerge à travers le mur végétal de la berge en s'étirant au dessus de l'eau. La ligne imaginaire reliant les points hauts du territoire est alors enrichie d'une émergence horizontale. La perspective reliant les deux rives est interrompue par les ateliers d'artistes et oriente le marcheur vers un nouvel horizon, celui des habitations. Le projet est alors guidé par deux lignes fortes qui marquent un nouvel ilot bâti a Fronsac.