« Il était une fois…l’Adour », Réhabilitation d’une friche portuaire aux portes de l’Adour, Tarnos (40)
Personne référente / porteuse de projet
Gabriel MilhéProblématique et caractéristiques du projet
Sur l’Adour, Tarnos a forgé son identité à travers la Résistance, l’industrie et l’activité portuaire. Elle manque aujourd’hui d’attrait face au développement du tourisme balnéaire.
La création de programmes d’équipements et de loisirs le long du fleuve favorisera l’attrait économique, touristique et local et la redécouverte de l’Adour par des navettes fluviales.
Ce projet entend révéler la singularité d’une embouchure portuaire délaissée ou un pont, une digue et un blockhaus sont des points forts pour imaginer une architecture de « bout du monde » et remodeler l’Espace public.
L’architecture sculpte le vide de la friche. Un embarcadère s’installe en front du site portuaire et des thermes dans ce qui fut une cale à bateaux. En avançant, au dessus d’un pont ferroviaire, l’envolée d’un couvert abrite des activités sportives et de loisirs.
L’embarcadère ancrée dans la berge magnifie l’entrée des bateaux ou les parois de béton semblent cisaillées par l’eau. Dès l’entrée sur le site nous sommes happés par l’ambiance du lieu. Sur la friche s’installent des logement et ateliers pour artisans redonnant une vitrine à un savoir local. Sous leurs pieds se déploient des thermes. Une succession de parois en béton redessine le parcours des bassins vers le pont. Les bassins creusent la terre et des patios captent la lumière adoucit qui incite à se focaliser sur le sol et l’eau. Traité dans la masse, le béton donne de l’épaisseur aux parois et au couvert pour instaurer une expérience d’intimité et de silence autour de l’eau.
En sortant nous marchons sur la digue, la dune s’abaisse et l’eau prend du recul. Ici, le projet s’affine pour ne devenir que toiture, laissant place à des cadrages sur le grand paysage jouant avec les lignes d’horizons tracées par le pont, les dunes, l’eau.
L’expérience de ce lieu se termine en marchant sur la digue de l’embouchure de l’Adour, nous plongeant au milieu de l’océan, concluant notre expérience de ce lieu du bout du monde.